Doté de 915’000Fr, le projet INPHINITY s’attaque à l’épineux problème de la résistance aux antibiotiques en se basant sur la bioinformatique et l’apprentissage automatique.
L’émergence de souches bactériennes multi-résistantes aux antibiotiques est devenue une problématique mondiale qui menace les progrès de la médecine moderne. Etant donné le faible nombre de nouveaux antimicrobiens dans les pipelines des industries pharmaceutiques, des alternatives sont nécessaires pour contrer ce grave problème de santé publique. INPHINITY contribuera fortement à la réintroduction de la phagothérapie, une alternative prometteuse pour lutter contre les bactéries multi-résistantes grâce à l’utilisation de leurs prédateurs naturels, les bactériophages (ou “phages”), qui sont littérallement des “mangeurs de bactéries”.
Le groupe CI4CB de l’IICT, mené par le Prof. Carlos Peña, sera en charge de développer des modèles computationnels permettant de prédire quel prédateur (phage) utiliser pour traiter un patient souffrant d’une infection bactérienne. Ces modèles utiliseront l’information contenue dans l’ADN des bactéries et des phages, tirant profit de la bioinformatique et de l’apprentissage automatique.
Issu d’une collaboration avec le Dr. Yok-Ai Que du Service de Médecine Intensive pour Adultes de l’Inselspital et le Dr Grégory Resch de l’Institut de Microbiologie Fondamentale de l’UNIL, ce projet interdisciplinaire a été extrêmement bien reçu et évalué par le Fonds National Suisse pour la Recherche, qui lui a octroyé 915’000Fr pour une durée de trois ans.